La rentrée

Depuis toujours, j’adore la rentrée. Et aujourd’hui, encore plus qu’hier ! La rentrée, c’est encore plus fort que Noël et le Nouvel An réunis pour moi. Bon ok, ce n’est pas difficile en même temps car je déteste les fêtes de fin d’année. Bref septembre, c’est la rentrée et c’est tout simplement merveilleux ! Ce sont l’automne qui arrive avec son cortège de couleurs et de températures douces, les nouvelles collections d’hiver, toujours plus sublimes et plus chics que celles d’été, la fraîcheur, le froid, le miel, l’hiver qui se profile avec ses marrons chauds, mon anniversaire et une nouvelle chance de réussir quelque chose d’inédit.

J’ai toujours une forme olympique en septembre. Je suis hyper motivée, revenant généralement d’un repos forcé qu’on appelle aussi Vacances, où le farniente finit toujours par laisser une place importante à l’ennui. Alors, je fonce et j’ai une multitude de projets. Je suis tellement excitée par tout ce qui est possible, que fin septembre, je les pleure souvent mes satanées vacances, mais bon… l’automne arrive et me remplit de joie.

Quand j’étais petite, la rentrée, était synonyme d’un nouveau sac d’école, d’un nouveau cahier de textes, de nouveaux stylos, de nouveaux livres, de nouvelles choses à apprendre, d’un nouveau manteau, des nouvelles tenues (ce qui est bien quand on grandit physiquement, c’est que nous avons cette formidable chance d’avoir l’alibi que nous avons BESOIN de nouveaux vêtements, les autres étant trop petits, trop courts pour remplir nos armoires, chance que nous perdons en vieillissant et qui se solde par « j’ai maigri » ou « j’ai grossi » et donc synonyme d’une façon ou d’une autre d’une variation de poids toujours négative dans l’esprit de nos chéris…).

Ce qui est amusant, c’est que j’ai ressenti la même excitation quand ce fût les rentrées de mon fils. Je crois que je lui ai transmis ça ! C’était génial de faire les achats ensemble !

Aujourd’hui, je reste dans la même mouvance. J’ai un beau Filofax en cuir que mon cher père m’avait offert quand j’ai commencé à travailler dans la Com. Je lui offre une recharge « bloc note » et une, « agenda », qui commence naturellement fin août comme les agendas scolaires. J’aime trop !

Je surfe sur mes sites de mode favoris mi-juillet pour me rendre compte de la nouvelle tendance, car sans être une fashion victim (tout dépend où nous mettons le curseur, il est vrai), je suis comme toutes les femmes ou presque, j’aime la MODE avec un grand M. Cela me laisse 4 à 6 semaines pour réfléchir à mes propres orientations, couleurs, style de jeans, de chemises, de vestes, etc… Puis, je repère mes cibles, avant de me lâcher comme une furie sur mes emplettes, que je veux recevoir dès le 1^er septembre il va de soi, ou que je ramène, dans mon dressing, fière de mes trouvailles. C’est symbolique, et les symboles varient selon notre « moi intérieur » dirons certains, et révèlent des failles apparemment, mais je m’en fous des failles moi, quand je suis devant une paire de bottines en cuir retourné hallucinantes, avec un patin de 2.5 cm et des talons de 8, qui allongeront ma silhouette, et donc diminueront par évidence mon poids (puisque je serais plus grande). Je serai d’un chic absolu car elles seront assorties à mon tout dernier sac à mains ! Alors je les veux ! Je les veux ! Je les veeeeeeeuuuuuuuux ! Heu… Parce que celles-ci, je ne les ai pas, et qu’elles seront furieusement tendance cet hiver.

Saison magique où mes humeurs s’associent à mes nouvelles découvertes qui sont forcément mieux que l’année passée : les vêtements, les chaussures (bottines, bottes, etc…), sacs à main et à travail pour terminer par les trench et manteaux… Des recherches extraordinaires et des moments justes fantastiques pour faire passer en douceur la reprise d’un travail fastidieux et celle du quotidien.

Et puis, il y a aussi les nouveaux abonnements des magazines, ceux que j’aime lire en version papier, du type Voici ou Public, Géo, Femmes actuelles, Elle ou encore Biba. Les nouveaux livres qui transformeront les jours gris en de délicieuses heures allongées sur le canapé, le lit ou calée dans un fauteuil avec ces sagas romanesques ou ces essais qui vous donnent l’air intelligent quand vous êtes en soirée, que vous dévorez quand il fait frisquet ou qu’il pleut. Les inscriptions dans une salle de sport où vous voulez sculpter votre silhouette pour avoir l’air d’une reine dans votre admirable et nouveau trench à la Deneuve, sauf que vous n’êtes pas Deneuve, mais que ce n’est pas en restant sans rien faire que vous y parviendrez, donc inscription obligatoire. Pour conclure, c’est plus sympa de prendre de nouvelles résolutions en septembre qu’en janvier quand on s’est goinfré pendant 15 jours quasiment non-stop et que nous décidons de se mettre au sport en étouffant dans nos jeans à cause de nos excès, alors qu’en septembre, nous sommes encore belles d’avoir mangé des salades tout l’été et encore bronzée. C’est plus facile et moins traumatisant !

Il y a aussi les fabuleux repas hebdomadaires avec les copines qui reprennent où nous pouvons nous défouler avec elles, rire, se confier, critiquer nos hommes qui sont bourrés de défauts, c’est bien connu, qui tantôt nous agacent, tantôt nos comblent de joie, tout comme nos enfants qu’ils soient petits ou grands, déglinguer nos patrons, nos collègues, et toutes celles qu’on exècre et que nous ne laissons vivre, que parce que la lumière carcérale ne va pas à notre teint, que nous avons vu « Orange is the new black », et qu’on sait du coup, que nous ne sommes pas taillées pas ce monde-là.

Une fois notre corps de déesse vêtu avec dignité, notre santé (teint, cheveux et ligne) revue et corrigée, l’esprit approvisionné par une culture non discutable (Voici, Freud, Steinbeck, Sarah Lark, et Netflix), la famille parée (mari et enfants), il y a ce sentiment de plénitude et de mission accomplie de façon satisfaisante, qu’il n’y a pas avec la nouvelle année malgré toutes les résolutions que l’on peut prendre. Peut-être parce que l’été n’a pas vraiment encore disparu, que l’hiver froid et humide n’est pas encore là et certainement parce que tout est parfait juste après les vacances.

Et que nous retrouvons nos copiiiiiiiines !